Mercredi 23 juin
Il faut trouver les circonstances d’émergence de trois discours différents (pas incompatibles, mais qui n’ont été joints par aucun protagoniste jusqu’alors) pour expliquer le départ de la femme.
Et que tous les personnages vivent dans la même ville.
– Discours de la femme (en deux étapes, englobe tous les autres discours) :
1) dans la bibliothèque, le narrateur trouve le dossier médical. Ce sera la seule trace de son passé.
> s’ensuit une discussion entre le narrateur et elle. La femme ne semble rien cacher de ce qui lui est arrivé mais dans les faits, elle se contente de répondre à ses questions (ce qui ne concerne pas le dossier médical à proprement parler reste ignoré du narrateur) – son attitude : elle n’a pas de secret mais ne se sent en aucune mesure obligée de tout dire. Cette attitude explique aussi qu’elle vive encore dans la même ville que son ancien compagnon.
– Discours de l’amie de longue date (en deux étapes) :
A) le narrateur entend des bribes de conversation entre elle et la femme (peut-être appelée Nadège, un prénom doux pour un personnage qui pourrait sembler égoïste) – cette scène intervient très tôt, quelques mots-clés sont prononcés, ils reviendront régulièrement (il faut attendre la fin pour en comprendre le sens)
B) il retrouve l’amie ou plutôt la fait venir (sous un faux prétexte) pour l’interroger et en savoir plus > pour qu’elle parle, imaginer un accord ? un service qu’il lui rendra ?
> les relations doivent toujours apparaître comme contractuelles (ou bien c’est dit à plusieurs reprises comme une vérité générale)
– Discours de l’ex-concubin : le narrateur a lu son nom dans le dossier, il le retrouve et se met à l’espionner.
Le narrateur découvre l’existence de l’enfant > spéculations sur l’identité de sa mère
Il fait le test du prénom auprès de la femme, qui s’avère insuffisant (spéculations en plus de celles déjà largement exposées)
Puis il use d’un stratagème : va faire connaissance avec lui sans dire ses intentions (ex à la salle de sport où il se rend trois fois par semaine) – conversation, le « guide » par ses remarques et l’amène à parler de son passé.
Important : le narrateur, une fois qu’il a sa réponse, disparaît du jour au lendemain du périmètre du mari.
2) Le narrateur revient sur ce qu’il a appris, elle lui donne sa version.
Tous les élements épars peuvent alors être rassemblés.
Mais c’est lui qui a « le dernier mot » (conclusion ou synthèse impossible, le réel multiplie les points de vue comme un auteur multiplie les fictions, opacité des faits, absence de vérité, etc)
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