Vendredi 28 janvier
Ainsi donc il existerait un monde parallèle où les candidats à la présidentielle se battent pour aller dans une émission intitulée Face à Baba, où Zemmour n’est plus chroniqueur chez un ancien comique, où une primaire de gauche est organisée en fanfare par des gens de droite et où il est admis par tous que la levée des restrictions sanitaires dépende du calendrier électoral. Je suis bien aise de n’en percevoir rien d’autre que le lointain écho qui m’en parvient quand, à la fin du mois, je survole les titres d’un journal auquel je ne suis de toute manière pas abonnée.
Le monde – le vrai – est de ce coté-là. Celui qui décide de s’y installer, rien ne peut l’en déloger.
Et soudain dans ce monde peut en surgir un autre encore, lorsque par exemple un visiteur de Malika se place dehors, amusé, derrière une fente du mur de son petit café, pour feindre d’être en prison. Un monde joyeux en un éclair. Toute l’intelligence dont nous sommes capables.