Dimanche 3 juillet
Ce très beau documentaire sur l’art pariétal, au moins – mais c’est énorme – pour le plaisir des yeux (les interprétations des gestes des hommes préhistoriques étant toujours selon moi sujets à caution ; elles en disent finalement plus sur ceux qui en parlent que sur ceux dont on parle).
Quand j’en aurai le temps et si l’envie est encore là, je publierai un passage de roman que j’avais écrit il y a quelques années. Il évoque les traces de doigts laissées par des groupes humains sur des parois de grottes. Étrangement je n’en retrouve pas d’image sur internet. Il ne s’agit pas des fameuses paumes de main en négatif, absolument bouleversantes – je ne sais pas si on peut faire à la fois plus simple et plus puissant que ces empreintes -, mais de milliers de lignes creusées par les bouts de doigts joints d’hommes de Néandertal (décidément, ceux-là).
Avec le recul ce texte me semble loin d’être aussi prenant que ce que je croyais au moment où je l’ai écrit. Plus exactement pas aussi fort à lire que l’émotion, dont je me souviens encore, avec laquelle je l’avais écrit. Une gêne, une pudeur me retiennent donc aujourd’hui. Mais après tout, cette déception à la relecture est sans doute plutôt bon signe, celui d’une progression avec les années : en lisant maintenant j’ai la claire intuition qu’on peut mieux faire. Et si ça se trouve, je ferais mieux, vraiment.